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Stratégie du combat en Wing Chun
les principes de la ligne centrale

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Dessin © Naits

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La ligne centrale et la ligne du centre

En anatomie, la ligne centrale est une ligne imaginaire qui sépare le corps entre le côté droit et le côté gauche.

Dans l’escrime, la ligne centrale est la ligne imaginaire qui sépare deux adversaires l’un de l’autre. Elle est la distance la plus courte entre un point A et un point B. Et par là même, un objet de bataille incessant pour les deux combattants désirant l’un comme l’autre atteindre leur adversaire par le chemin le plus court.

La ligne centrale, quel que soit l’art, (escrime ou boxe pieds/poings) est un élément indissociable de la géométrie spatiale que tout bon combattant doit connaître.

Afin d’obtenir une plus grande clarté de propos, nous opterons pour deux terminologie :
1. la ligne du centre pour la ligne définissant l’axe vertical du corps,
2. la ligne centrale pour la ligne séparant deux adversaires.

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Dessin © Naits

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Utilité de la ligne du centre

L’axe vertical du corps est un élément indispensable à tout bon équilibre, mais c’est aussi en son centre que le corps peut développer le maximum de puissance. En effet la masse du corps s’applique en son centre.

Un pratiquant utilisant son centre développera plus de puissance dans son blocage. Cette notion est importante car les coups portés par un adversaire ont énormément de puissance. Un pratiquant ne sachant pas aligner son corps face à son centre, n’aura que peut de chance de bloquer l’attaque d’un pratiquant chevronné.

Afin d’utiliser ces principes, le pratiquant de Wing Chun applique sa technique de blocage en faisant face à son centre. C’est-à-dire que la ligne du centre (axe vertical du corps) est perpendiculaire à la main qui bloque le coup. Ce faisant, le pratiquant bénéficie du maximum de stabilité et de puissance conférée par sa masse corporelle, son positionnement dans le sol, sa masse osseuse et sa masse musculaire.

Un pratiquant ne sachant pas s’aligner correctement par rapport à son centre utilisera plus volontiers la force musculaire. Obtenant un résultat insignifiant en comparaison d’un adversaire sachant transmettre le poids de son corps dans son attaque. Car c’est de cela qu’il s’agit: La force musculaire est une force limitée. Non négligeable, certes.

Mais cette force initiale peut être décuplée par l’utilisation correcte de la vitesse et du poids du corps. Lors d’une attaque puissante, la force musculaire ne suffit pas pour pouvoir bloquer les effets d’un tel coup. Seul un alignement parfait par rapport à la ligne du centre peut permettre à une personne disposant d’une force inférieure, de pouvoir dévier le coup d’un attaquant doté d’une force supérieure.

Voilà pourquoi l’utilisation correcte de la ligne du centre est un élément crucial du combat avec ou sans arme.

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Dessin © Naits

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L’utilisation de la ligne centrale

Une fois le coup dévié ou bloqué, il convient de pouvoir contre-attaquer efficacement. En Wing Chun, le principe du contre est lié en majeure partie à la simultanéité de la défense et de l’attaque. C’est-à-dire que les pratiquants de Wing Chun vont utiliser un bras sur la ligne du centre (axe vertical) pour dévier l’attaque de leur adversaire, tout en attaquant dans le même temps avec l’autre bras sur la ligne centrale qui les sépare de leur adversaire.

Pour se faire, le pratiquant de Wing Chun utilise une géométrie au sol extrêmement précise. De cette précision dans la finesse des déplacements et du positionnement, dépendront l’objectivité de tous les contres existants dans cet art.

A l’instar des pratiquants d’escrime étant capable de faufiler leur fleuret à la vitesse de l’éclair sur la ligne centrale, le pratiquant de Wing Chun entraîne ses bras et ses jambes à réagir à l’intérieur d’une géométrie triangulaire identique à celle utilisée dans l’art de l’escrime française.

Cherchant à conserver constamment l’avantage sur le centre, le pratiquant de Wing Chun, comparable à tout bon escrimeur, pousse son adversaire à utiliser des attaques à l’extérieur de la ligne centrale. Obtenant ainsi l’avantage sur la distance la plus courte, il s’investit alors en ligne droite, dans l’ouverture qui est créée.