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Les armes traditionnelles
du Wing Chun

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Le bâton long ou Dragon pôle

Il y a plus de 3000 ans avant Jésus Christ, les bâtons et la longue perche existaient déjà, on les utilisait pour chasser autant que pour se défendre lors des batailles. Dans les arts martiaux traditionnels, le bâton mesure généralement 5 a 6 pied de long, et a le même diamètre d’un bout a l’autre. La longue perche, elle, peut avoir une longueur allant jusqu’à 13 pied et possède une extrémité conique.

Ces armes furent très prisées dans les anciens temps car extrêmement facile a construire. Avec la découverte du bronze et de l’acier, les bâtons et les perches longues furent transformées en lance, en hallebarde, dans de multiples versions et différentes longueurs ayant a leurs extrémités une coulée de métal. L’utilisation des bâtons et des perches fut très populaire auprès des moines Shaolin durant la dynastie Sung (960-1272). Les moines de Shaolin prirent part a la lutte pour protéger les provinces et aider les royaumes. L’empereur Sung fit appel a eux durant son règne. Les bâtons et les perches étaient très utilisés par les moines car de part leur religion, ils leur étaient interdit de donner la mort. Longtemps après la dynastie Sung, les moines de Shaolin continuèrent de favoriser l’entrainement aux bâtons et aux perches longues.

Il existe de nombreuses formes aux bâton dans les styles Shaolin. Mais l’une des plus réputées est celle dite des « 6 frappes et demi » du grand maitre Gee Sin. La longueur de « la perche du dragon » varie de 6 a 13 pied de long, soit entre 1,80 mètre et 3,90 mètre! Les pratiquants s’entraine généralement avec une perche plus longue et plus lourde de manière a construire leur force musculaire et tendineuse autant que leur coordination. Dans de réelle situation, les techniques a la perche peuvent être réalisée avec n’importe quel bâton. Il est toutefois conseillé de ne pas avoir une longueur de bâton inférieure a 4 pieds (1,20m).

Louk Dim Book Kwun La forme des « 6 frappes et demi » améliore la force, la rapidité, l’agilité, le timing, l’équilibre, la coordination, les réflexes, la mobilité, la vision géométrique des angles d’attaques et de défense et la précision. La précision de chaque mouvement restant le point le plus important. Les techniques de frappe de « la perche du dragon » sont regroupées sous la forme de : poussée frontale, poussée latérale, frappe semi circulaire, pique, coup de butoir avec le coté du bâton.

Les techniques défensives utilisent des mouvements tels que : Tarn Kwun, Garn Kwun, Jut Kwun, Fook Kwun, Tan Kwun, Bon Kwun and Huen Kwun. Les positions utilisées sont : Kwun jong and Kwun Ma, associée a des déplacements de coté, demi pas vers l’avant ou vers l’arrière.

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Les Couteaux-papillons

Les couteaux-papillons du Wing Chun sont aussi appelé « Bart Jarn Dao ». Ce nom de Bart Jarn Dao provient de l’intention initiale de leur créateur de désigner les poings d’attaques et de visées principales des couteaux-papillons qui sont, les poignets, les coudes, les genoux et les épaules.

La pratique de cette arme provenant directement des temples de Shaolin, l’intention des moines était plutôt de blesser l’agresseur que de le tuer. En effet les Bart Jarn Dao sont originaires du temple de Shaolin, réputé comme lieu de pratique de la religion Chan puis de la religion Bouddhiste en Chine. Ils étaient utilisés par les moines et les nonnes lors de leurs déplacements. Ils transportaient régulièrement des sommes d’argent gagnées par leur travail et bien souvent devaient faire face à l’agression de bandits de grands chemins désireux de leur dérober leurs biens.

A cette époque il n’était pas rare que les agresseurs soient armés, les moines pouvaient alors utiliser les couteaux papillons pour se défendre. Ceux-ci ne nécessitaient que peu d’encombrement et étaient de plus l’une des seules armes pouvant s’adapter aux différentes formes d’épée, de sabres et de bâton. Qu’elles soient courtes ou longues. La religion Bouddhiste dont les moines étaient issus leur enseignait le respect de la vie, et ils ne leur étaient pas permis de donner la mort. De ce fait les cibles de contre-attaque devinrent les poignets et autres articulations qui immobilisaient de toute façon le combattant adverse.

La longueur de la lame est égale à la distance du poing et de l’avant-bras, et une garde en métal est positionnée autour de la poignée afin de protéger la main.Bien souvent les couteaux-papillons sont confondus avec les petits couteaux philippins appelés Balisong. Ces deux armes n’ont pourtant rien en commun, les couteaux-papillons ressemblent plus facilement à des petits sabres qu’à des canifs de poche ! L’avantage de la taille de la lame est que les Bart Jarn Dao peuvent s’adapter aux attaques des armes courtes et longues (bâton, sabre, chaîne, lance, trois sections, etc…) et ceci même dans des espaces réduits. Bien évidemment dans les rapports avec les armes longues telle que la lance, le pratiquant devra se munir d’une solide vigilance doublée d’une rapidité d’action que peut d’artistes martiaux aujourd’hui possède.

Dans l’entraînement aux couteaux papillons, l’élève doit se concentrer sur la précision des mouvements, la mobilité des déplacements, la concentration du regard, la coordination des bras, et la direction correcte des énergies dans l’exécution des techniques.

En défense, les techniques aux Bart Jarn dao sont basées sur les mouvements circulaire et linéaire, les techniques pivotantes, les mouvements d’abaissement et d’élévation, les techniques de blocage et de cassage de lame. Dans l’attaque les techniques aux Bart Jarn Dao comprennent les mouvements transperçant, coupant, frappant ainsi que leurs combinaisons. Dans l’entraînement de base, les pratiquants débute par les techniques d’application contre bâton ce qui élimine les risque de blessure grave.

Bien évidemment l’entraînement aux armes nécessite un maître expérimenté afin de guider correctement le travail et éviter les accidents . Naturellement les techniques d’applications peuvent s’appliquer à d’autres armes. La grande épée est comparable au sabre du samuraï, à l’épée de Taï Chi, etc… Le pôle (bâton long) du Wing Chun est similaire à la longueur de la lance ; le bâton est semblable au bo ; les épées de Kali ressemblent aux doubles couteaux, double épée, double bâton, etc …

Dans la pratique des armes, le travail des déplacements est un élément indispensable :
• C’est pourquoi l’entraînement au Bart Jarn Dao demande tant d’effort dans le développement de la mobilité. Une mauvaise répartition du poids et instantanément le mouvement suivant s’en trouvera ralenti, donnant par-là de trop grandes opportunités à l’adversaire.
• Les réflexes visuels sont d’une importance vitale dans ce type d’échange. Être capable d’utiliser ses yeux efficacement et savoir quel doit être le point sur lequel il faut se concentrer en fonction des circonstances est essentiel dans la phase de pré-contact.
• La pratique des couteaux papillons est une excellente méthode pour le développement de l’acuité visuelle. L’élève apprend à concentrer son regard sur la pointe de l’arme adverse pour discerner le niveau et la direction des frappes.
• Au moment du contact avec l’arme, ce sont les réflexes sensitif développé dans les relations de Chi Sao qui prendront le relais pour une contre attaque rapide à courte distance.

A travers le travail des applications techniques le pratiquant de Wing Chun développe sa capacité à suivre des yeux le point le plus dangereux de l’arme de son adversaire. Il agit ensuite en conséquence en utilisant la rapidité de ses déplacements pour interrompre l’attaque de son adversaire ou le placer dans une position tactique défavorable. L’avantage des Bart Jarn Dao est que n’importe quelle partie du couteau peut être utilisé pour frapper. La garde, le crochet, la pointe, la poignée, le dos ou le tranchant de la lame sont autant de manières pour riposter aux attaques d’un adversaire. De plus la taille et le poids moyen des couteaux en font une arme d’une grande rapidité de maniement. Avec les couteaux papillons une simple rotation du poignet transforme un mouvement de défense en une technique d’attaque redoutable !